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Son histoire
En 2008, un besoin impératif de me former au tissage s’est manifesté. J’ai toujours aimé les travaux manuels, l’art d’une manière générale et en particulier les travaux d’aiguilles et la peinture. D’ailleurs, je tisse comme je peignais, avec beaucoup de matière, à la manière des peintres fauves de cette région de l’Aven où se trouve mon atelier.
J’ai donc cherché un stage pour apprendre les techniques de tissage et c’est Annie Basté-Manzer qui m’a accueillie dans son atelier de Aubure, en Alsace, pour une semaine intensive ; nous sommes d’ailleurs devenues amies : la vie est faite de rencontres et de liens, de fils tissés.
Je m’étais déjà essayée au tissage lorsque j’avais 12-13 ans et j’avais beaucoup aimé ; de là à revenir à des amours adolescentes…
A compter de cette formation en tissage, j’ai tissé régulièrement et j’ai essayé de partager ma passion avec un public lors de marchés de créateurs, de manifestations ou de marchés de Noël.
J’ai créé mon entreprise de tisserande fin 2016 et depuis, je tisse sur un métier à bras tous les jours, je crée des pièces uniques et je vis entourée de fils précieux et naturels : le rêve.
Tout au long de ces années, je me suis approprié cet univers particulier qu’est le tissage. J’ai cheminé parmi les fils aux matières incroyables, au toucher extraordinaire, aux couleurs chatoyantes, j’ai joué avec les camaïeux, cherché les couleurs complémentaires comme le faisait le peintre que j’étais.
J’ai choisi de ne travailler que les matières nobles comme le mérinos, l’alpaga, la soie, le yack, le lin, le coton et autres trésors, que je transforme en vêtements : ponchos, vestes, écharpes, gilets, bonnets, boléros, mitaines... ou en accessoires d’ameublement : coussins, plaids, etc. Les matières que je choisis sont travaillées ou créées par des artisanes françaises, le plus souvent, ou de petites filatures françaises.
Tisser, c’est aller au fil de Soi, c’est converser avec son métier, c’est entrer en Soi ! C’est ainsi que cette activité agréable et si profonde qui accaparait de plus en plus mon temps et mon attention s’est muée en une profession à part entière.
Son origine
Je suis née en pays de Lorient, dans une famille qui compte des tisserands parmi ses ancêtres... Enfant, j’ai dormi dans des draps tissés par mes aïeux et j’utilise encore aujourd’hui leurs tissus.
Si le métier de tisserand à bras est répertorié dans les métiers rares de France, il s’est raréfié au profit de la mécanisation puis de l’industrialisation textile : Le tissage à bras est menacé de disparition !
Aujourd’hui, nous sommes quelques tisserandes et tisserands à faire perdurer et transmettre cette profession oubliée. Sur mon métier à tisser, je crée des dessins d’armure, je pense des modèles, puis je distribue les fils d’une certaine manière pour créer des tissus uniques et originaux que je transforme ensuite en vêtements ou en accessoires.
Les fils précieux, nobles et naturels sont une alternative éthique et écologique qui me permet de faire travailler des artisanes françaises ou de petites filatures nationales ; celles-ci contribuent à l’unicité des pièces que je tisse pour vous.
pratique
actualité
*Venez visiter l’Atelier de la Tisserande, tous les après-midi, à Kercabon Vras - Bannalec, en téléphonant au 06 26 70 59 41
*Son actu : En décembre 2021, retrouvez ses créations à la Boutik-Galerie éphémère 25 rue Alain Le Lay à Concarneau
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